Dans tout projet de rénovation, il faut penser à un moment à choisir et poser le revêtement de sol.
Le revêtement de sol peut à la fois moderniser une pièce, améliorer le confort de vie ou maximiser la valeur de votre bien immobilier.
Poser un nouveau sol au bon moment et de la bonne manière peut faire toute la différence entre une finition soignée et une rénovation ratée.
Dans cet article, nous vous livrons les meilleures pratiques pour réussir cette étape.
Sommaire
ToggleQuand poser un revêtement de sol ?
Un conseil souvent négligé, mais pourtant capital : ne posez votre revêtement de sol qu’à la toute fin de vos travaux de rénovation.
Pourquoi ? Parce que les allers-retours répétés des ouvriers, les outils qui tombent et les matériaux lourds risquent d’endommager votre sol tout neuf.
Par exemple, je recommande souvent de poser le sol juste avant l’installation de la cuisine. C’est ainsi la garantie d’un sol impeccable, sans marques ni rayures, et surtout sans avoir à refaire un nettoyage intensif.
Quelle préparation du sol avant de poser un nouveau revêtement ?
Avant de vous lancer dans la pose du revêtement de sol, vous devez bien préparer le support.
Que vous posiez sur une dalle de béton ou un plancher en bois, assurez-vous que la surface soit lisse, uniforme et en bon état. Les irrégularités, fissures ou défauts doivent être corrigés au préalable.
Si vous négligez cette étape, vous risquez d’avoir un sol mal posé, avec des zones instables ou des joints visibles.
Ne négligez pas non plus les portes. Si vous ajoutez un nouveau revêtement sur un ancien, il peut être nécessaire de raboter vos portes ou de les surélever avec des rondelles pour qu’elles puissent s’ouvrir et se fermer correctement.
Savoir choisir le bon revêtement de sol
Le choix du revêtement de sol dépend de plusieurs facteurs : l’usage de la pièce, votre budget et, bien sûr, vos goûts personnels.
Voici un tour d’horizon des options les plus courantes.
Le linoléum et sol PVC
Le linoléum et les dalles PVC sont souvent considérés comme des solutions économiques et pratiques, en particulier pour les zones à forte humidité comme les cuisines et les salles de bains.
Les revêtements de sol en vinyle, qui sont disponibles en gros rouleaux, doivent être posés sur une surface parfaitement lisse pour éviter l’apparition de défauts visibles. Il est facile à entretenir et peut durer jusqu’à 20 ans s’il est bien entretenu.
Les dalles PVC sont disponibles en plusieurs formats, notamment des modèles clipsables qui sont plus durables que les versions adhésives. Ce type de revêtement est extrêmement polyvalent, offrant une large gamme de motifs et d’effets, y compris des imitations de bois ou de carrelage.
Les dalles PVC sont également résistantes à l’eau et aux taches, ce qui en fait un choix idéal pour les pièces à fort passage.
Cependant, veillez à choisir des motifs intemporels, car certains styles peuvent rapidement devenir obsolètes !
Le parquet stratifié
Le parquet stratifié est une alternative abordable au bois massif, qui offre un aspect visuel similaire pour un coût bien moindre.
Il est composé de plusieurs couches : la couche supérieure est un revêtement protecteur qui résiste aux égratignures et aux taches.
Ce type de sol est particulièrement apprécié pour les rénovations de pièces à vivre, car il allie esthétisme et praticité.
Le parquet stratifié ne peut cependant pas être remis à neuf, ce qui signifie qu’en cas de dommages importants, la seule solution sera de remplacer les lames endommagées.
De plus, sa durée de vie moyenne est de 10 à 15 ans, ce qui en fait un bon compromis pour les budgets serrés.
Le parquet contrecollé
Le parquet contrecollé est constitué de plusieurs couches de bois, avec une couche supérieure en bois véritable.
Il combine l’esthétique du bois massif avec une meilleure résistance à l’humidité et aux variations de température.
Ce type de revêtement est plus stable que le bois massif, car il est moins susceptible de se déformer avec le temps.
En revanche, vous ne pouvez le poncer qu’une à deux fois, en fonction de l’épaisseur de la couche d’usure.
Investir dans un parquet contrecollé reste une option viable grâce à son importante durée de vie, entre 30 et 50 ans.
Pour une pose réussie, vous devez bien choisir le type d’installation (flottante, collée ou clouée) en fonction de la pièce et de l’usage prévu.
Le parquet en bois massif
Le bois massif est le meilleur choix pour ceux qui recherchent une finition haut de gamme et une durabilité à toute épreuve.
Disponible dans une variété d’essences (chêne, hêtre, bambou, etc.), le bois massif peut être poncé et remis en état plusieurs fois au cours de sa vie. Ce qui lui permet de durer plusieurs décennies, voire plus.
C’est donc un matériau qui vieillit bien et qui gagne même en caractère au fil des années.
Il existe plusieurs méthodes de pose pour le parquet en bois massif : flottante, clouée ou collée, chacune adaptée à un type de sol brut différent.
Si l’installation de parquet massif peut être complexe, elle est souvent réalisée par des professionnels pour garantir un résultat optimal.
Le carrelage
Le carrelage est un choix traditionnel pour les pièces comme les cuisines, les salles de bains ou les entrées, où la durabilité et la résistance à l’eau sont primordiales.
Il existe deux types principaux de carrelage :
- le carrelage en céramique, fabriqué à partir d’argile cuite ;
- le carrelage en pierre naturelle, comme le marbre ou le granit.
Les sols carrelés sont extrêmement durables et peuvent, en fonction du matériau choisi, durer des décennies, voire des siècles.
Le carrelage nécessite cependant une pose précise et rigoureuse pour éviter les fissures, surtout si la dalle de support est en bois. Un investissement dans ce type de revêtement est souvent coûteux, tant en termes de matériaux que de main d’œuvre, mais il en vaut la peine pour les pièces où la robustesse est essentielle.
Quelques conseils pour poser un sol et l’entretenir
La planification et la préparation du sol
Avant de commencer la pose, inspectez soigneusement l’état du support (qu’il s’agisse d’une dalle de béton ou d’un plancher en bois).
Assurez-vous que la surface est plane, propre et exempte de fissures ou d’irrégularités. Toute intervention sur le support, comme un ragréage, doit être effectuée avant l’installation du revêtement.
Ensuite, pensez à anticiper les ajustements des portes. Lorsque vous ajoutez un nouveau revêtement de sol, en particulier si vous le posez sur un ancien, il est possible que les portes intérieures ou palières nécessitent des ajustements.
Vous pourriez avoir besoin de raboter les portes ou de les relever avec des rondelles sur les gonds pour assurer un bon fonctionnement.
Enfin, lorsque vous achetez vos matériaux, prévoyez toujours environ 10% de marge supplémentaire pour couvrir les découpes et les chutes. Cela vous évitera de tomber en rade en cours de pose, notamment pour les finitions.
Quelques techniques de pose spécifiques d’un nouveau sol
Pour les revêtements comme le stratifié ou le PVC, n’oubliez pas qu’une sous-couche est souvent nécessaire pour améliorer l’isolation phonique et thermique. C’est également utile pour absorber les aspects légèrement irréguliers du sol.
Si vous n’avez pas de contraintes spécifiques, une sous-couche en mousse polyéthylène de 2 mm est une option efficace et économique.
Ensuite, si vous optez pour le parquet stratifié ou le parquet contrecollé, pensez à la pose flottante.
Assurez-vous de laisser un espace de dilatation de 8 à 10 mm le long des murs pour permettre au sol de se dilater avec les variations de température et d’humidité. Cet espace sera masqué par les plinthes une fois la pose terminée.
Autrement, si vous envisagez du carrelage sur un plancher en bois, installez d’abord une natte de désolidarisation (comme la natte Schlüter). Cette natte permet de compenser les mouvements du bois et d’éviter les fissures dans le carrelage.
Les finitions et détails
J’attire ici votre attention sur l’importance de la pose de plinthes ; c’est capital pour protéger le bas des murs et pour cacher les espaces de dilatation.
Pour une finition moderne et soignée, préférez des plinthes blanches en MDF ou en bois, avec une coupe à 90° pour les angles intérieurs. Cela simplifie la pose et assure une finition nette.
Astuce : si vous devez couvrir des anciennes plinthes en carrelage, vous pouvez utiliser des sur-plinthes blanches. Elles sont faciles à installer et donnent un aspect moderne à la pièce.
Vous pouvez également les peindre à l’acrylique pour une finition impeccable.
L’entretien et la durabilité
Pour les parquets en bois massif ou contrecollé, vous devez considérer un entretien régulier pour préserver leur esthétique. Le ponçage et la vitrification peuvent prolonger la durée de vie du parquet, lui redonnant un aspect neuf.
Prévoyez ce type de maintenance tous les 10 à 15 ans pour les parquets contrecollés, et plus fréquemment pour les bois massifs.
Aussi, il est important de prévenir les dommages. Évitez de poser directement un nouveau sol sur un ancien qui présente des défauts visibles, comme des joints marqués ou des surfaces irrégulières. Cela pourrait sérieusement compromettre l’esthétique et la durée de vie du nouveau sol.
De plus, protégez toujours votre sol pendant les travaux de rénovation pour éviter les rayures et les impacts.