Comment installer une VMC et quelle est l’importance d’une bonne ventilation de la maison ?

Fabien Liegeois
Par Fabien Liegeois
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Poser une VMC est incontournable dans un logement pour une aération optimale. Simple ou double flux, la ventilation mécanique contrôlée permet le renouvellement de l’air. Comment l’installer lors de vos travaux de rénovation et comment est-elle constituée ? L’école Rénover pour Gagner vous éclaire pour mieux comprendre l’impact d’une VMC dans une maison ancienne. 

L’évolution de la ventilation des logements au fil des décennies

De l’aération naturelle à la VMC, les pratiques ont fortement évolué au fil des années.

  • Dans les logements construits avant 1937, aucune réglementation n’était en place, l’aération était naturelle grâce aux conduits de cheminée et aux ouvertures peu étanches.
  • Entre 1937 et 1958, la ventilation se faisait grâce aux conduits de cheminée et aux entrées d’air permanentes en façade. Des grilles d’aération étaient installées dans les salles de bains et les cuisines.
  • Entre 1958 et 1970, des ventilations hautes et basses étaient destinées à aérer les pièces de service. Lorsque les salles de bains et les WC étaient dotés de fenêtres, la ventilation se faisant simplement par leur ouverture.
  • De 1970 à 1983, la notion de renouvellement d’air fait son apparition. Des entrées d’air sont installées dans les pièces principales et des orifices d’extraction d’air dans les pièces de service. L’extraction mécanique se fait grâce à la VMC.
  • Depuis 1983, la réglementation fixe les débits d’extraction à respecter en fonction du nombre de pièces principales. La VMC simple flux hygroréglable apparaît puis, au fil des années, la VMC double flux. 

Installer une VMC est-il obligatoire en rénovation ?

Lors de vos travaux de rénovation énergétique, rien ne vous oblige à installer une VMC. Toutefois, l’installation de cette ventilation mécanique s’impose. Ne tentez pas de faire des économies en passant outre cette ventilation, vous prendriez le risque d’accumuler une humidité importante dans la maison.

En effet, un logement mal aéré voit son taux d’humidité augmenter naturellement. Or, le risque est d’endommager à terme votre logement. De plus, se passer d’une bonne VMC engendre un surcoût en matière de chauffage.

Un air humide se réchauffe moins vite. En clair, l’économie réalisée au moment de la rénovation en n’installant pas de VMC aura des conséquences financières au fil des années. 

Les différents types de VMC

Il existe différents types de VMC, vous devrez vous poser la question de l’installation d’une VMC simple flux ou de l’installation d’une VMC double flux. 

La VMC simple flux

La VMC simple flux est le système le plus simple. Il permet de faire circuler l’air dans la maison grâce à des gaines et des bouches d’extraction. Il renouvelle l’air pour le rendre moins humide et plus sain. La VMC simple flux est silencieuse.

Elle est conseillée en construction ou dans le cadre d’une rénovation globale. En effet, les gaines sont placées dans de faux plafonds pour les dissimuler. Toutefois, cette solution est possible également si vous n’aménagez pas vos combles, les gaines pourront y être placées en limitant ainsi les travaux à réaliser.

La VMC double flux

La VMC double flux va plus loin puisqu’elle récupère la chaleur contenue dans l’air vicié avant son expulsion vers l’extérieur. Deux circuits d’air se croisent au niveau d’un échangeur de chaleur. Le fait de récupérer cette chaleur offre une meilleure efficacité à la VMC double flux.

De plus, l’air entrant est déjà réchauffé, ce qui permet de réduire sensiblement votre consommation de chauffage. 

Cette solution est plus chère. Elle est intéressante uniquement dans un logement neuf ou un bien ancien rénové avec une parfaite isolation. Dans le cas contraire, elle perdra en efficacité et le résultat ne sera pas à la hauteur de la dépense. 

La VMC hygroréglable

Ce système de ventilation ingénieux adapte son flux en fonction du taux d’humidité présent dans l’air. Plus l’espace est humide, plus les bouches d’extraction s’ouvrent. 

Il existe deux types de VMC simple flux hygroréglables :

  • la VMC simple flux hygro A : le débit des bouches d’évacuation est automatisé en fonction du taux d’humidité ambiant grâce à des capteurs ;
  • la VMC simple flux hygro B : les entrées d’air sont également modulables en fonction de l’humidité. Ce modèle offre des performances supérieures. 

Comment installer une VMC simple flux autoréglable ?

Pour installer une VMC chez soi, il faut acheter un kit composé :

  • d’un groupe d’extraction avec un moteur électrique et un ventilateur ;
  • de manchettes ;
  • d’un réseau de gaine PVC pour extraire l’air vicié ;
  • de bouches d’extraction à placer au plafond dans les pièces humides ;
  • d’une grille d’évacuation à placer sur le toit.

C’est généralement dans les combles que le groupe d’extraction est passé. Si vous n’en avez pas, il peut être placé dans un faux plafond.

Comment installer une VMC chez soi ? C’est le moment d’aborder pas à pas les étapes pour installer une VMC et assainir l’air intérieur :

  • posez les manchettes dans les pièces techniques (il s’agit des pièces d’eau telles que la cuisine, la salle de bains et les WC) ;
  • placez des gaines isolées sur les manchettes ;
  • raccordez le groupe moteur ;
  • coupez les gaines pour les raccorder au moteur. Utilisez pour cela un collier de serrage ;
  • placez les bouches d’extraction.

Que penser de l’extracteur d’air individuel ? 

En matière d’aération à installer dans toutes les pièces humides de la maison, il est possible d’envisager un extracteur d’air individuel. Cela peut être une alternative si vous n’effectuez pas des travaux de rénovation assez lourds pour passer les gaines d’une VMC.

L’extracteur est un ventilateur individuel placé dans le mur en effectuant un carottage dans la façade. Il est relié à une alimentation électrique. 

Ce système est simple à mettre en oeuvre, c’est son avantage essentiel. En revanche, il est plus bruyant qu’une VMC. Il s’agit d’une ventilation ponctuelle qui doit, en quelques minutes seulement, assainir l’air ambiant, ce qui implique un moteur plus fort et donc plus bruyant. 

Bon à savoir : si vous constatez durant votre visite d’un logement un extracteur dans une vitre de fenêtre, sachez qu’il s’agit obligatoirement d’une fenêtre simple vitrage.

Ce système ne peut s’adapter à un double vitrage, la percer ferait sortir le gaz emprisonné entre les vitres. Aussi, cela signifie des travaux pour passer à un double vitrage 4/16/4 ou 4/20/4

Ventilation mécanique contrôlée : que vérifier avant d’acheter ?

Lorsque vous visitez un logement, vous devez tenter de détecter si l’humidité est présente. Cela peut engendrer des travaux plus ou moins lourds, c’est une vérification indispensable. 

Pour cela, scrutez à la loupe la manière dont la maison est ventilée. 

  • Regardez les grilles d’arrivée d’air. Si elles sont sales, il suffira de les nettoyer. Parfois, elles sont bouchées, ce qui empêche l’air de circuler naturellement ;
  • vérifiez si une VMC est installée, vous le verrez simplement grâce à la présence de bouches d’extraction. Toutefois, il arrive que les propriétaires installent une grille avec une conduite vers l’extérieur sans moteur. Dans ce cas, on ne peut parler de ventilation mécanique contrôlée ;
  • si la VMC est présente, vérifiez son fonctionnement. Pour cela, c’est simple, placez une feuille de papier dessous. Si la VMC fonctionne, la feuille va se coller sur la grille sans être aspirée. 

Et pour détecter la présence d’humidité, regardez les murs et les plafonds pour voir s’il y a des traces. Des traces sur le bas des murs peuvent faire penser à de l’humidité ascensionnelle. Si vous détectez de l’humidité au sous-sol, attention, il peut s’agir d’un problème de drainage du bâtiment, d’infiltration ou de mauvaise ventilation du sous-sol.

Quelle durée de vie pour une VMC ?

Le moteur d’une VMC peut durer une vingtaine d’années, voire plus. Si vous optez pour un extracteur ponctuel individuel, la durée de vie est plus faible, de l’ordre de 5 à 10 ans. 

Installer une VMC simple flux ou double flux : quel prix pour vos travaux ? 

Pour installer une VMC, mieux vaut faire appel à un artisan. Il saura réaliser un travail de qualité et déterminer le meilleur modèle de VMC pour votre maison (diamètre des gaines, puissance du moteur, etc.). 

Naturellement, cela a un coût à prévoir dans votre budget travaux. Pour un F2, le prix sera le suivant :

  • 400 € pour une simple flux ;
  • 650 € pour un système hygroréglable ;
  • 1 800 € pour une VMC double-flux.

Ces tarifs approximatifs, demandez un devis à différents artisans avant de lancer vos travaux.

Nos conseils pour une circulation efficace de l’air dans la maison

Voici quelques conseils pour bien ventiler votre logement selon sa nature et le système de ventilation choisi :

  • pour un studio que vous souhaite simplement remettre au goût du jour, des extracteurs d’air peuvent suffire ;
  • si vous faites un faux plafond, prévoyez une VMC simple flux pour un système silencieux ;
  • si vous installez la VMC dans les combles, préférez des gaines pré-isolées pour éviter la condensation ;
  • prévoyez une trappe d’accès à la VMC, elle doit rester accessible si des réparations sont à prévoir.

Vous souhaitez assainir l’air de votre logement ? L’école Rénover pour Gagner est à vos côtés pour bien comprendre la pose d’une VMC et déterminer l’installation la plus pertinente selon votre logement. Comment devenir un expert de la rénovation ? Rien de plus simple : inscrivez-vous à la formation Rénovation Stratégique 2.0, vous découvrirez chaque étape pour rénover de la meilleure manière en maîtrisant les coûts. 

Fabien Liegeois
Fabien Liegeois

De bureau d’études d’ingénieurs-conseils du bâtiment à investisseur-rénovateur libre aujourd’hui, je guide désormais les investisseurs avisés grâce à ma triple expérience : la rénovation, la thermique du bâtiment et l’investissement immobilier.

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