Certains propriétaires de logements classés en DPE F et G se retrouvent dans l’incapacité de louer leur bien et préfèrent vendre leur passoire thermique que de faire l’effort de les rénover. En effet, depuis le 1er janvier 2023, la loi Climat & Résilience, est entrée en application et a rendu la préoccupation des performances thermiques des bâtiments obligatoires.
Pour réhabiliter ces biens afin de les remettre en location, il faut procéder à de la rénovation énergétique pour augmenter leurs notes de diagnostic de performance énergétique (DPE). Quand on sait que les fenêtres représentent jusqu’à 13% des déperditions thermiques d’une habitation, les changer peut vous permettre de contribuer à l’augmentation de la note de votre DPE.
Pourquoi changer de fenêtre ? Comment savoir quand les changer ? Quelles fenêtres choisir ? On vous explique tout dans cet article pour améliorer les performances énergétiques de votre logement !
Sommaire
TogglePourquoi changer de fenêtre ?
Les fenêtres, comme nous l’avons mentionné précédemment, représentent jusqu’à 13% des déperditions thermique de votre habitation. Avec la loi climat & résilience, la note de votre DPE est importante puisque vous pouvez vous retrouver dès à présent dans l’impossibilité de louer votre logement, si votre DPE a la note de G.
Pour augmenter votre diagnostic de performance énergétique (DPE), changer vos fenêtres est donc une des premières actions à mener.
De plus, changer vos fenêtres va vous permettre de :
- Augmenter la valorisation de votre bien, que cela soit par l’amélioration de la note de votre DPE ou l’aspect esthétique, votre logement sera valorisé, ce qui vous permettra de réaliser une plus value en cas de revente ou d’augmenter simplement vos loyers
- D’avoir des locataires satisfaits, en effet, les déperditions énergétiques impliquent des coûts supplémentaires pour les locataires ainsi qu’une dégradation de leur santé.
- Lutter contre le réchauffement climatique, changer vos fenêtres contribue à limiter les déperditions thermiques et donc d’éviter la surconsommation d’énergie et d’émissions de gaz à effet de serre.
- Améliorer votre DPE, comme mentionné précédemment, les fenêtres sont un élément majeur dans le calcul du DPE. Procéder à leur changement va donc améliorer directement votre DPE.
Comment savoir quand changer de fenêtre pour améliorer votre DPE ?
Avant de décider de changer les fenêtres de votre logement, il est important de vous assurer que cela est nécessaire.
Le test de la fenêtre ouverte – fenêtre fermée
La première chose à vérifier avant même de penser aux performances énergétiques, c’est de mesurer le bruit extérieur (bruits du voisinage proche, bruits lointains). Pour cela, ouvrez les fenêtres de chacune des pièces visitées. Vous pouvez ainsi vous apercevoir de l’importance de nuisances sonores en partie masquées par une fenêtre fermée.
En effet, le bruit peut vite faire oublier la qualité architecturale ou le bon fonctionnement de votre logement. La conséquence sera une baisse de sa valeur locative ou de revente.
Gardez en tête qu’une visite en fin de semaine est plus pratique pour ceux qui travaillent, mais elle peut masquer aussi des nuisances provenant d’activités interrompues pendant le week-end.
Point à vérifier avant de changer vos fenêtres
Voici une liste non exhaustive d’éléments à vérifier pour savoir s’il est nécessaire de changer vos fenêtres :
- Vérifier les joints des fenêtres
- Si le joint est en mauvais état, cela peut être source d’infiltration d’eau de pluie. Mais surtout, le bruit extérieur n’aura aucun mal à rentrer dans le logement.
- Vérifier s’il s’agit d’un simple ou double vitrage
- Si c’est du simple vitrage, vous devez les changer !
- S’il s’agit d’un double vitrage, vérifier l’année dans l’espace entre les deux vitres. En effet, les doubles vitrages jusqu’aux années 1990 voire 95 ne contenaient pas de gaz entre les 2 vitres, mais de l’air ! Cela signifie que ces anciens doubles vitrages ne sont thermiquement pas performants. Dans ce cas, vous devrez prévoir le changement.
- Vérifier la présence de traces d’humidité aux abords des fenêtres intérieure
- C’est un signe de pont thermique, d’une mauvaise ventilation ou de mauvaise performance thermique des vitres.
- Vérifier la présence de condensation sur la vitre
- C’est un signe d’une mauvaise ventilation intérieur et/ou d’une mauvaise performance thermique du vitrage (typique simple vitrage ou ancien double vitrage).
- Vérifier la bonne ouverture / fermeture des fenêtres lors de la manœuvre de la poignée.
Quelles sont les meilleures fenêtres pour améliorer les performances énergétiques de votre logement ?
La menuiserie extérieure est importante dans un logement que l’on vend ou qu’on loue. En effet, une bonne menuiserie fera sentir l’occupant en sécurité, au calme et au chaud. Une mauvaise menuiserie elle, laissera le bruit et le froid entrer et fournira une impression de manque de sécurité.
En tant qu’investisseur immobilier, le changement des menuiseries extérieures sera une tâche de rénovation que vous aurez probablement à effecteur dans la plupart de vos rénovations énergétiques.
Le marché de la fenêtre en France est assez particulier car il appartient encore largement au domaine artisanal. En effet il s’agit souvent de fenêtres exécutées sur mesure dans la rénovation. Ainsi, près de 70% des fenêtres posées en France sont de fabrication artisanale. Elles peuvent être réalisées en 3 matériaux :
- En bois
- En aluminium
- En PVC
À noter, que depuis quelques temps, les fenêtres mixtes de type « bois – aluminium » ou « pvc – aluminium » émergent et gagnent en popularité car elles combinent les avantages des 2 matériaux.
Pourquoi choisir les fenêtres PVC
Aujourd’hui, la majorité du marché des fenêtres dans la rénovation est en PVC. Le PVC a l’avantage d’être un matériau solide et durable, avec de nombreuses couleurs disponibles, même si elles sont généralement de couleur blanches. Comptez environ 600 euros pour une fenêtre PVC et son installation.
Un autre avantage des fenêtres en PVC, c’est qu’elles sont bon marché, populaires, économes en énergie et demandent peu d’entretien. Ces qualités en font le meilleur choix pour la majorité des projets de rénovation énergétique où l’aspect architectural du bâtiment n’est pas un critère majeur dans la valorisation de la propriété.
Le luxe et les fenêtres en PVC
À l’inverse, dans le haut de gamme (villa de luxe, immeuble haut de gamme), le PVC est à éviter et l’utilisation des fenêtres en plastique peut dévaluer votre propriété. Il est également important de noter, que la plupart des architectes de France n’autorisent pas l’utilisation de fenêtres en plastique sur les bâtiments classés ou dans les zones ABF.
C’est pour cette raison que, si vous souhaitez changer les fenêtres d’un bâtiment situé dans une zone ABF, vous devez vérifier que les fenêtres choisies correspondent au cahier des charges.
Néanmoins, toutes les fenêtres en plastique ne sont pas les mêmes. Les fenêtres en plastique de haute qualité sont très jolies avec des détails délicats et de la belle ferronnerie.L’inconvénient est qu’elles sont jusqu’à trois fois plus chères que les fenêtres bon marché plus bas de gamme.
À contrario, les fenêtres en plastique bas de gamme avec des cadres fixés mécaniquement peuvent sembler bon marché, mais peuvent se casser en quelques années (en particulier les charnières et les serrures) et ne peuvent généralement pas être réparées.
Pourquoi choisir les fenêtres bois
Bien que le plastique ait maintenant pris la plus grande part du marché des fenêtres de rénovation, le bois est toujours un choix très populaire, particulièrement pour les propriétés d’époques. En effet, le bois est un matériau très polyvalent qui peut être façonné en sections fines, pour produire des cadres de fenêtre avec des détails et des proportions élégantes. Il faut compter environ 800 euros pour une fenêtre en bois et son installation.
À l’époque, le bois utilisé pour les fenêtres était du bois dur et dense de haute qualité, solide et résistant, qui pouvait durer des siècles, s’il était bien entretenu. En revanche, au cours des dernières années, afin de rendre plus accessible les fenêtres en bois, le bois résineux moins chères a été largement utilisé. L’inconvénient est que ce bois est beaucoup plus sensible à l’humidité et donc sujet au pourrissement.
Le bois nécessite un entretien régulier, et les fenêtres de bois résineux moins chères, peuvent pourrir en quelques années si elles ne sont pas entretenues. C’est une des raisons principales de la popularité des fenêtres en PVC.
Le choix du bois dur pour la durée
Dans le cas où vous souhaitez installer des fenêtres en bois, (ou que les ABF vous l’imposent) mais que vous souhaitez avoir le moins d’entretien possible, alors il faut opter pour des fenêtres réalisées avec du bois dur.
Le bois dur provient d’arbre tel que le chêne, l’acajou, le meranti, l’iroko et le sapelli qui sont des arbres qui poussent plus lentement et ont donc une structure plus dense. Cela les rend plus lourds et bien plus résistant à l’humidité que le bois de type résineux. Les fenêtres en bois dur sont donc plus durables, mais aussi plus cher qu’en bois résineux.
Pourquoi choisir les fenêtres aluminium
L’aluminium présente de nombreux avantages en tant que matériau pour former des cadres de fenêtre. Sa grande résistance, permet une utilisation dans des sections beaucoup plus minces que le plastique. Cela permet d’avoir des cadres plus délicatement détaillés et mieux équilibrés, en particulier pour les grandes baies vitrées coulissantes. Comptez environ 1000 euros pour la fenêtre en aluminium et son installation.
De plus, les fenêtres en aluminium sont disponibles dans une gamme presque illimitée de couleurs. Elles ne nécessitent pratiquement aucun entretien et elles sont encore plus durables que celle en PVC, car elles ne craignent pas le soleil.
Cependant, l’aluminium est un bon conducteur et même avec des rupteurs thermiques pour améliorer leurs performances thermiques, les cadres en aluminium ne peuvent pas obtenir l’efficacité énergétique du plastique ou du bois.
Comment installer ses fenêtres pour garantir un bon DPE ?
Choisir la bonne fenêtre est important, mais un autre aspect à ne pas négliger est leur installation, notamment pour éviter les ponts thermiques.
Les types de mise en œuvre de l’installation des fenêtres
On distingue trois types de mise en œuvre différentes selon la position de la fenêtre vis-à-vis du mur :
- Au nu intérieur : dans les cas où la fenêtre est située au plan intérieur du mur. C’est en général le type de pose possible lorsqu’il y a un doublage avec isolant intérieur.
- En tunnel ou en feuillure : dans les cas où la fenêtre est située dans l’épaisseur du mur, c’est la mise en œuvre la plus répandue en rénovation. La fenêtre est donc située dans l’ouverture du mur dans laquelle elle est fixée en tenant compte des ébrasements éventuels.
- Au nu extérieur : dans ce cas, la fenêtre est située sensiblement au plan extérieur du mur. C’est une variante possible lorsqu’une isolation extérieure de la façade est effectuée. C’est aujourd’hui le type de mise en œuvre le plus répandu en construction neuve avec isolation extérieure.
Attention aux ponts thermiques lors de la pose des fenêtres pour garantir une bonne performance énergétique
Dans le cas d’une pose en tunnel ou en feuillure, il y a une discontinuité entre l’isolant et la fenêtre, ce qui créé un pont thermique et donc potentiellement une zone de création de moisissure (car un point froid). Pour éviter cela, demander au plaquiste d’installer une plaque d’isolant en polystyrène de 1 ou 2 cm dans les ébrasements afin de relier la fenêtre avec l’isolant du doublage.