La loi Climat & Résilience, est entrée en application le 1er janvier 2023. Depuis, elle a rendu la préoccupation des performances thermiques des bâtiments obligatoires. En effet, certains propriétaires de logements classés en DPE F et G se retrouvent dans l'incapacité de louer leur bien et préfèrent vendre leur passoire thermique que de faire l'effort de les rénover.
Pour réhabiliter ces bâtiments afin de les remettre en location, il faut réaliser de la rénovation énergétique pour augmenter leurs notes de DPE. Quand on sait que l'isolation thermique des murs représentent jusqu'à 30% des déperditions thermiques d'une maison, bien isoler les murs de votre logement peut vous permettre de contribuer à l'augmentation de la note de votre DPE.
Pourquoi isoler vos murs ? Comment repérer des murs mal isolé ? Comment bien isoler ses murs pour améliorer son DPE ? On vous explique tout dans cet article pour devenir un pro de l'isolation !
L'isolation des murs, comme nous l'avons mentionné précédemment, représente jusqu'à 30% des déperditions thermique de votre habitation. Avec la loi climat & résilience, la note de votre DPE est importante puisque vous pouvez vous retrouver dès à présent dans l'impossibilité de louer votre logement, si votre DPE a la note de G.
Pour augmenter votre DPE, isoler vos murs est donc une des premières actions à mener.
De plus, l'isolation des murs va vous permettre de :
La majeure partie de l’isolation d’un bien que vous visitez est cachée derrière du placo, du lambris, du crépi ou noyée sous une chape. Partant de ce fait, à moins d’ouvrir les murs ou les plafonds, vous ne saurez probablement jamais avec certitude l’existence ou l’état de l’isolation.
Il est donc compliqué de se faire une idée du type d'isolation des murs et hormis s'il y a des signes de moisissure ou de tache brunâtre d’humidité sur le placoplatre, vous n'allez pas demander d'ouvrir le placo ou le faux-plafond pour faire un sondage de l’état de l’isolant.
De plus, depuis le 1er juillet, le diagnostiqueur DPE fait un diagnostic de l’isolant existant donc vous pouvez vous y référer mais généralement, il n’a pas pu non plus faire un sondage dans le mur ou le plafond. Il n'a pu constater que visuellement ou via des factures du propriétaire.
C'est pour cela que vous devez privilégier les biens sans isolation à rénover complètement, pour concevoir vous-même un concept d’isolation durable, efficace et au meilleur coût.
En général, un bien qui n’a pas été rénové depuis plus de 15 ou 20 ans ne contient probablement aucune isolation. Le seul endroit où vous pouvez constater visuellement l’état d’une isolation est le grenier (sauf si un plancher a été réalisé par-dessus). Généralement, des rouleaux de laines minérales ont été posés à même le sol. La norme à l’époque était certainement de 10 cm d’épaisseur. Même si l’isolant existant est poussiéreux ou tassé, vous pouvez tout à fait ajouter une couche par-dessus.
Dans le cas où l’isolant du grenier ou des murs est humide, essayez de trouver la source d’humidité qui peut venir d'une fuite d'eau ou simplement d'un problème de ventilation. C'est la seule situation où nous vous recommandons de le changer pour remettre une isolation sèche.
Avant de vous expliquer comment isoler vos murs pour maximiser les performances énergétiques de votre logement, il est essentiel de connaître les différents isolants que vous pouvez choisir.
Les isolants naturels sont d'origine animale (plume de canard, laine de mouton) ou végétale (laine de chanvre, ouate de cellulose, laine de bois, liège expansé…). L'avantage de ce type d'isolant est que pour certains, comme le liège ou la laine de bois, ils ne craignent pas l’humidité et sont imputrescibles. Ces isolants sont donc idéals en rénovation pour de l'isolation thermique intérieure.
Par exemple, en cas de condensation, ces isolants thermiques sont capables d’absorber l’eau puis, de sécher sans en altérer sa qualité isolante. Ce type d’isolant ne se tasse pas, ne pourrit pas (imputrescible) et se remet en place après avoir séché.
En revanche, les défauts de ces isolants sont leurs performances thermiques qui n’atteignent pas celle des 2 suivants et leurs prix ! En effet; parmi les 3 types d’isolants que nous vous présentons, les isolants naturels sont les plus chers.
Les isolants minéraux sont initialement d’origine naturelle puis transformer par l’homme. Les plus connues sont la laine de verre et la laine de roche, mais il y en a d’autres comme par exemple le verre cellulaire.
L'avantage de ce type d’isolant est qu'il possède le meilleur rapport qualité / prix et est le bon compromis entre les isolants naturels et synthétiques d'un point de vu écologique.
Néanmoins, les isolants minéraux sont plus embêtants à manipuler du fait de l'irritabilité qu'il procure (il est préférable de porter un masque et des gants lors de leur manipulation) et ils craignent un peu l’humidité.
Les isolants synthétiques sont quand à eux produit à partir de la pétrochimie. Ils ont donc un impact environnemental négatif mais offrent de très bonnes performances thermiques et sont peu coûteux. Les plus connues sont le polystyrène extrudé, polystyrène expansé et le polyuréthane.
Cependant, ces isolants ont plusieurs défauts, notamment leur faible résistance au feu et leur faible efficacité phonique. De plus, c’est un isolant étanche à la vapeur d’eau, il peut donc amplifier les problèmes d’humidités ou de condensation s’il est mal utilisé. C'est d'autant plus vrai pour les bâtiments anciens où l’on peut créer des problèmes d’humidité comme des remontées capillaires.
Enfin, sa rigidité rend parfois difficile une isolation sans créer de ponts thermiques ponctuels. Chez rénover pour gagner nous recommandons d'utiliser les isolants synthétiques avec parcimonie du fait de son faible pouvoir phonique et de son étanchéité totale à la vapeur d’eau.
Notez qu'il y a également une catégorie de nouveaux produits comme les isolants minces, les isolants sous vides, etc… Mais nous n’y attarderons pas car ils sont soit trop cher (isolant sous vide) soit moyennement efficace (isolant mince) selon nous.
Pour isoler les murs de votre logement, vous avez deux options : l'isolation par l'intérieur ou l'isolation par l'extérieur.
L'isolation des murs par l'intérieur possède bien entendu des avantages mais également des inconvénients.
Les avantages de l’isolation des murs par l'intérieur par rapport à l'isolation extérieure sont :
Les inconvénients de l’isolation des murs par l'intérieur par rapport à l'isolation extérieure sont :
Isolation par l'intérieur ou isolation par l'extérieur : laquelle choisir
L'isolation par l'extérieur offre des meilleures performances thermiques et donc une meilleure note pour votre DPE. Elle permet également d'éviter les ponts thermiques, mais elle est aussi beaucoup plus chère et nécessite tout de même une isolation phonique intérieure.
Mais comme vous le savez chez rénover pour gagner, nous privilégions toujours les solutions qui vous permettront de maximiser le plus votre rentabilité. C'est pour cela que dans cet article, nous allons vous détailler seulement l'isolation des murs par l'intérieur car elle offre un meilleur rapport prix/qualité/note DPE.
Pour isoler un mur par l'intérieur, il existe plusieurs solutions mais nous allons vous parler uniquement des deux plus courantes et économiques qui sont : le panneau sandwich collé et le doublage sur ossature métallique.
Cette solution correspond au collage sur le mur de panneaux sandwich, composés d’une plaque de plâtre et d’un isolant, qui est en général du polystyrène. Notez que si le mur n’est pas parfaitement plat, cette solution ne sera pas adaptée.
De plus, le polystyrène n’a aucun pouvoir phonique, donc rénover un bâtiment dans un centre-ville bruyant avec cette méthode n’est pas l’idéal. En effet, gardez en tête qu'il ne faut pas oublier que plus votre appartement est confortable, et moins vous aurez de turn-over locatif…
Cette solution est adaptée pour les rénovations de bâtiments en maçonnerie ou béton, mais pas pour les bâtiments en pierre, brique, colombage ou autres matériaux anciens.
Cette solution correspond à la mise en place d’une ossature métallique, d’une laine minérale et de plaques de BA13. Grâce à l’ossature, on peut rattraper un mur qui n’est pas droit. Et la laine minérale peut épouser les irrégularités d’un mur qui n’est pas lisse.
Cette méthode est recommandée pour l’isolation de bâtiments anciens, avec de la laine de verre ou de roche semi-rigide.
Lorsque vous réfléchissez à votre concept d’isolation intérieure, vous devez faire attention à la création du point de rosée (donc de la création de condensation) entre l’isolant et le mur qui sera inéducable.
Effectivement, l'isolation des murs va obligatoirement les refroidir et donc risquer la création de pathologies. Le but est de ne pas « trop les refroidir » pour ne pas dépasser certaines valeurs critiques. Cela va permettre d'éviter :
En effet, comme tout bon investisseur en rénovation le sait, l’humidité est l'ennemi numéro 1 !
Les bâtiments anciens en pierre ou à colombage sont bien plus sensibles à l’humidité que les bâtiments industriels en maçonnerie ou béton, voici une stratégie d’isolation par l’intérieur que nous recommandons :
Comme vous l'aurez compris en lisant cet article, l'isolation thermique des murs par l'intérieur est complexe et nécessite un réel savoir-faire afin de s'assurer que celle-ci soit bien faite. Dans cet article, vous avez eu un bref aperçu des éléments principaux à surveiller pour isoler vos murs par l'intérieur. Si vous souhaitez en savoir plus sur la rénovation énergétique, un webinaire sur « 19 astuces pour rénover en classe D au meilleur coût » vous est offert !
C’est un webinaire de 1h30 qui est un condensé des 188 pages du Guide Cerema sur le nouveau DPE. Combiné à un expert possédant 7 années d’expérience dans un bureau d’étude thermique et de 10 années d’expérience dans l’investissement immobilier.